ELUE DU 16 eme                     


ABECEDAIRE DE BILAN DE MANDAT

S comme Sachs

Aujourd’hui forte de mon premier mandat, je le remets en

jeu et mènerai une liste Nous Citoyens avec l’appui de Denis Payre. Je suis le candidat du triple A pour Paris et pour le 16e arrondissement.

Je prends date et m’oppose à la liste menée par le Maire sortant, mélange explosif de certitude d’un autre temps, d’excès populistes, de violences verbales incontrôlées et d’immobilisme dangereux. La liste de 2008 avait une réalité d’union avec la présence rassurante de Pierre Christian Taittinger et de Bernard Debré, personnalités qui incarnaient alors notre arrondissement, j’y avais alors toute ma place.

Voter pour moi constitue un vote utile car je serai candidate au troisième tour de l’élection municipale lors de l’élection du Maire de Paris en avril 2014. Nous constituerons un groupe « Nous Citoyens » au Conseil de Paris, indépendant, au service des Parisiens et non plus au service des appareils des partis, incapables de réformer, de gérer la ville-monde qu’est Paris, ou de garantir un avenir à nos enfants car uniquement concentrés à la pérennité d’un système oligarchique d’un autre temps.

Valérie Sachs


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A comme Attractivité de Paris

Pendant mes six années de mandat, chaque mois, à chaque séance du Conseil de Paris, je cherchais des propositions concrètes pour construire à Paris un écosystème entrepreneurial favorable dans un pays économiquement repoussoir. Quelles mesures pour essayer de corriger les errements fiscaux nationaux ? Mes priorités sont économiques mais mon engagement garantit repères et valeurs.

Croissance et compétitivité

Le maire d’une ville monde comme Paris doit anticiper les conséquences, à défaut des crises, de la globalisation et de la métropolisation de l’économie comme il doit appliquer une subsidiarité, garante des bonnes décisions au plus près de ses administrés. Le rôle politique, qui doit être le sien en matière économique, est un rôle d’impulsion, de facilitateur. Sa mission est d’assurer un environnement propice aux entreprises, de les accompagner puis d’organiser la redistribution des richesses dans le cadre d’un modèle social équitable, transparent et efficace.

Or en matière d’attractivité économique, l’ère Delanoë a laissé à d’autres acteurs le soin d’impulser cette dynamique. Le budget 2014, comme les précédents ne sera pas celui de la renaissance économique de Paris.

Paris est la porte d’accès stratégique au marché européen mais souffre d’une image marketing défaillante en terme d’attractivité et d’une structure d’information pléthorique et inadaptée à la concurrence actuelle. La création d’un espace dédié, hub unique, est un outil anti-crise nécessaire de rationalisation de la communication, qui renforcerait l’image fortement attractive, moderne et énergique, que nous revendiquons pour Paris. C’est pourquoi j’ai proposé lors de la mandature 2008-14 que soit créé un site Internet qui constituerait la vitrine commune de l’ensemble des incubateurs, pépinières, pôles de compétitivité, jeunes entreprises innovantes et universitaires de la place parisienne. Il existe désormais par exemple « Invest in Paris ».


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B comme Budget
Changer notre façon de dépenser l’argent public

! Pendant six ans, dans chacune de mes interventions, j’ai demandé que l’Exécutif parisien considère enfin l’attractivité économique de Paris comme une priorité, j’ai demandé de re- prioriser les projets, afin d’adopter une approche prudente dans l’utilisation des ressources. Je demandais un arbitrage différent, non pas à budget constant mais à dépenses en baisse, car la hausse de la pression fiscale imposée depuis 2009 aux Parisiens n’anticipait absolument pas la crise. !

J’ai demandé chaque année que Paris garantisse un environnement pro-entreprise, pro-emploi, mette en place les bons outils pour un environnement qui stimule des entreprises innovantes et à haut potentiel.

Ce n’est pas la dette parisienne qui m’inquiète mais l’absence de marge de manœuvre qui guette les investissements à partir de 2015. Paris regorge de potentiels et de talents, dispose d’un positionnement exceptionnel en matière de tourisme et de luxe, mais souffre d’une sous-valorisation économique chronique.

Les options ont parfois été les bonnes, les hommes en charge aussi, mais je regrette le saupoudrage, la faiblesse des moyens affectés, le manque de visibilité qui nuit à la concentration économique nécessaire pour atteindre une taille critique compatible avec les enjeux de compétitivité et d’attractivité qui permettrait d’engendrer l’effet multiplicateur.

Paris est une place économique et financière en difficulté car elle est sans projet, sans stratégie pour créer des synergies productrices de valeurs, elle n’assure pas aux investisseurs, étrangers notamment, une réelle sécurité juridique. A mon sens, les budgets successifs n’ont pas mobilisé les bons leviers de la croissance car ce n’est pas la dépense qui crée la croissance mais l’efficacité qui résulte des investissements.

Les années ont passé, je me suis obstinée... A chaque nouvelle présentation du budget, je déplorais la faiblesse du pourcentage consacré au Développement Economique. Cette année encore, après six ans de demande récurrente, j’ai espéré un bleu


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budgétaire dédié au Développement Economique. Ce refus entêté de l’ère Delanoë d’agréger les différents budgets du développement économique illustre l’inexistence d’une vision globale et coordonnée de l’ensemble des dispositifs à mettre en œuvre pour générer de la croissance et accroître l’attractivité parisienne.

Sur le fameux milliard de la mandature, l’objectif des 100 000 m2 d’ici 2014 de surface dédiée aux pépinières et aux incubateurs a été tenu. Sur 70.000 m2 aujourd’hui en activité, ce sont environ 400 entreprises hébergées. Désormais à chacun sa pépinière ou son incubateur : les femmes, le design, le tourisme, l’économie sociale et solidaire... Pour quels résultats ?

Mais combien faudra-t-il encore de pépinières, ou de PIE pour offrir aux parisiens les emplois et la qualité de vie qu’ils attendent d’une capitale ? Paris sait former et attirer le capital humain le plus qualifié, mais son marché du travail est loin d’être dynamique. Or le budget 2013 se concentre presque exclusivement sur l’organisation de forums pour l’emploi, avec 300.000 euros supplémentaires et les emplois d’avenir (le chiffre de 2 à 300 contrats a été évoqué). Est-ce une politique pour l’emploi à la hauteur d’une ville- monde? Un peu court pour résoudre la problématique du chômage.

Pour 2014, toujours aucune augmentation significative de la part budgétaire consacrée au développement économique (moins de 2%). Seront affectés 54 millions d’euros de dépenses : fonctionnement et investissement cumulé... Bien modeste au regard de l’objectif revendiqué. Je ne m’étends pas sur le budget Tourisme, autre parent pauvre du budget, mais gros contributeur de recettes... 19,5 millions d’euros seront attribués à la délégation du développement économique et de l’emploi, chiffre identique au budget primitif 2013, sans commentaire face aux chiffres du chômage.

Je n’ai jamais partagé la vision de M. Gaudillère, qui a géré les finances de Paris ces six dernières années, qui considère que : « face à la panne de l’investissement privé, Paris doit participer, par l’investissement public, à une politique de la demande favorisant le retour de la croissance. » Selon moi, c’est une politique de l’offre dont Paris a besoin. Il faut changer notre façon de dépenser l’argent public.

Comme élue du 16e, il était inconcevable de constater la faiblesse de la dotation allouée à notre arrondissement. Au top 20 des dotations de la Ville, le 16e est classé dernier avec 34 euros par habitant (chiffres 2009). Impossible à justifier par la richesse supposée des habitants... Les contributeurs nets que nous sommes, doivent s’en souvenir.

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C comme Capital risqueurs

A plusieurs reprises, j’ai proposé à l’Exécutif parisien une proposition innovante mais qui a été, à mon sens, trop rapidement repoussée, de créer une SEM dédiée au capital risque parisien réservé aux PME-PMI, afin de renforcer le tissu économique local en misant sur les externalités positives dont Paris dispose. Paris fournit déjà, et à juste titre, aux startups, des formations, des espaces de pépinières, d’incubateurs... des aides de toutes natures, pourquoi ne pas offrir, ce qui manque cruellement à tout début entrepreneurial, une participation conséquente aux investissements d’amorçage.

Du capital pour convaincre les investisseurs à rechercher le « capital intellectuel parisien » sous réserves de critères pertinents, suffisamment souples comme un potentiel de croissance et d’emplois significatifs dans des domaines où Paris pourrait exceller.

Pour ce qui concerne la technique budgétaire, j’ai conscience des multiples contraintes législatives ou réglementaires qui encadrent départements et communes dans le domaine de l’ingénierie financière, mais quand il en va de l’attractivité de Paris, il faut savoir être inventif.


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C comme Chercheurs

Dès ma première intervention de Conseiller de Paris, j’ai proposé le 16e pour accueillir les meilleurs chercheurs étrangers dans des « logements de prestige », je pensais que cette proposition aurait l’accord de tous. Sans commentaires...

Issue de la société civile, j’arrivais avec la certitude que les départements d’essaimage et les incubateurs universitaires étaient les moteurs de la création d’entreprises. Nous devons encourager les professeurs et les chercheurs à s’impliquer dans les entreprises tout en poursuivant leur carrière universitaire. Nous pourrons alors attirer et retenir les meilleurs, assurés ainsi de voir leurs travaux valorisés par un retour financier pour eux comme pour leurs laboratoires.

Il convient d’associer sans cloisonnement de statut ou de culture, chercheurs publics et privés, créateurs d’entreprises et investisseurs capables d’intervenir à chacun des stades de la création jusqu’à l’introduction en Bourse. Paris doit encourager les universités à vocation scientifique et technique à cohabiter avec nos écoles de management sur le principe du MIT de Boston. Mon arrondissement peut servir de laboratoire et ainsi offrir un avenir à ses jeunes.


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C comme Commerce de proximité

Tout au long de ce premier mandat, j’ai cherché à préserver la vie de nos quartiers et de ses commerces de proximité. L’Exécutif a soutenu nombre de mes propositions, notamment ma demande de révision du dossier des « secteurs sauvegardés » pour renforcer les exigences de la Ville de Paris en matière de préservation de l’esprit parisien des lieux, leur diversité sociale et culturelle, sans nuire au caractère inaliénable du droit à la cession de fonds de commerce. Paris doit conserver son esprit village tout en rivalisant avec la puissance économique des autres villes-mondes. Il en va de notre qualité de vie.


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E comme Emploi

! Comment faire se rencontrer l’offre et la demande d’emplois sans occulter le fait que la création d’emplois ne se décrète pas et que la notion même d’emploi pérenne est aujourd’hui une gageure ?

L’emploi des jeunes comme priorité

Je souhaite mettre progressivement un terme aux programmes « subventionnés », dispositifs qui ont tous montré leur inefficacité à réinsérer durablement sur le marché de l’emploi les jeunes. Je suis de ceux qui pensent que les mesures d'emplois aidés nuisent aux chances d'insertion stable, car les qualifications acquises sont trop faibles et ne correspondent pas forcément aux attentes du marché du travail. Je crains l’effet stigmatisant et que cela crée une sorte de double trappe à exclusion.

Aussi, suis-je souvent intervenue pour que les moyens de Paris se concentrent sur l’accompagnement et la formation intensive des jeunes chômeurs non qualifiés : j’ai proposé que tout jeune non qualifié et au chômage depuis trois mois, suive une formation qualifiante d'une année et demie minimum, en contrepartie de l'accès à l’allocation jeune de la mairie de Paris. L'observatoire, dont dispose la Ville de Paris, permet de centraliser rapidement l’information sur nos jeunes qui sont en train de décrocher afin qu'ils soient pris en charge très rapidement.

Enfin, j’ai plaidé de nous attaquer aux causes de décrochage et d'absence de qualification des jeunes en multipliant les capacités d’accueil des écoles et lycées de la deuxième chance et en orientant aussi l’enseignement sur le développement de l’estime de soi, de l’autonomie, du dialogue.


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F comme Finance 16e

Dès 2008, je souhaitais la création d’un incubateur Finance pour notre arrondissement. Il a vu le jour dans le 2nd. Aujourd’hui je reprends cette proposition toujours d’actualité car les capacités d’accueil de celui-ci ont été divisées par deux lors de son emménagement au Palais Brongniart. Il y a donc une demande urgente non satisfaite et notre arrondissement dispose des atouts nécessaires.


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G comme Grand Paris

" Pour appréhender l’avenir de ce projet, je me sens dépositaire de la jurisprudence Christian Blanc sur la méthode comme sur la vision. Christian Blanc souhaitait ne pas réformer le millefeuille de façon technocratique, et de rompre avec un état de fait dévastateur où seuls les élus du microcosme institutionnel d’Ile de France s’y retrouvent...Maurice Leroy concrétisera cette approche.

La mise à l’écart des citoyens, dans la réflexion comme dans la construction, est désormais fatale aux projets, même les plus grands. Ce qui était possible au lendemain de la Seconde guerre mondiale, d’envisager la construction européenne de façon inversée, privilégiant la logique interétatique aux dépens de la logique démocratique n’est plus possible désormais.

Les institutions n’ont aucune chance de vivre si elles sont vécues comme imposées ou jugées inadéquates aux attentes des citoyens. Pour être efficace, un système juridique doit engendrer respect et adhésion.


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H comme Hommage à YSL

! Comme élue du XVIe arrondissement, j’ai à deux reprises rendu hommage à YSL en faisant mienne la phrase de Pierre Bergé: si « Chanel a donné la liberté aux femmes, Saint Laurent leur a donné le pouvoir ». J’avais émis le vœu d’apposer une plaque commémorative sur la façade de l’hôtel particulier, 5 avenue Marceau, dernière adresse de la maison de couture, aujourd’hui fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent. Finalement la plaque sera apposée 55 rue de Babylone.

Je n’ai néanmoins pas approuvé la décision d’Anne Hidalgo de nommer dans le 15e arrondissement une promenade YSL avenue de Breteuil, qui à mon sens évoque surtout les dernières années d’une fin de vie difficile au lieu de rendre hommage à cet homme de génie en pleine gloire.


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I comme Innovation

" Ce thème associé à la Recherche a marqué ma toute première intervention en mai 2008 au Conseil de Paris et il a servi de fil conducteur tout au long de la mandature. J’ai soutenu, dans une approche d’opposition constructive, toutes les initiatives visant à développer une économie parisienne de la recherche et de l’innovation comme la création du « Laboratoire Paris Région Innovation » qui constituait une démarche novatrice et ambitieuse. Depuis des années, je souhaite voir associer sans cloisonnement chercheurs publics et privés, créateurs d’entreprises et investisseurs, Paris et sa Région.

Les axes choisis par l’Exécutif parisien lors de cette mandature pour construire une économie parisienne de la recherche et de l’innovation ont été à mes yeux trop dirigistes, enfermés dans une architecture de projets qui se déclinent de haut en bas ; or l’innovation ne se décrète pas. La Ville se voulait « opérateur », je l’imagine davantage en accompagnateur, en facilitateur. La méthode a manqué de vision concertée entre tous les acteurs impliqués.

Nous savons tous qu’aux Etats-Unis une start-up lève dix fois plus de capitaux qu’en France. Mais la majorité de Bertrand Delanoë refusait d’en tirer les conséquences. Comment attirer alors les investissements de recherche dans nos universités parisiennes, sachant que les entreprises sont libres de puiser en Chine, en Inde, en Russie, quand le Brésil ou Singapour offrent des réductions d’impôts à ceux qui investissent dans leurs universités ?

Il fallait aussi défendre la place financière parisienne qui est la clé de voûte de l’innovation. L’innovation, c’est un continuum entre recherche et développement, entre université et entreprise, entre politique industrielle et marchés financiers. Ma mission au Conseil de Paris a été de contribuer à faciliter ces interactions.


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I comme Investissements

" L’agence de notation S&P confirme la richesse du tissu économique et du patrimoine de la Ville de Paris ; l'importance des recettes additionnelles ; la gouvernance et la gestion financières « très positives » de la Ville, « très positive » aussi sa situation en matière de liquidité. Et si la perspective reste négative, c’est qu’il faut lier celle de Paris à celle de la République française. Rassurant mais pas trop, car dans son scénario central, l’agence anticipe une érosion du taux d'épargne brute.

Au cours des prochaines années, la progression des recettes de fonctionnement sera manifestement limitée du fait de la contraction accrue des dotations de l'Etat et de l’hypothèse d’une pression fiscale inchangée, ce que je considère comme indispensable. Néanmoins les dépenses continueront à croître plus rapidement que les recettes, même en dépit d'une maîtrise renforcée de la Ville sur sa structure de coûts.

! Pour l’année 2014, il va y avoir un accroissement sensible des besoins de financement, pic possiblement temporaire d'investissements, relativement classique en fin de mandature. Conséquence prévisible : une nécessaire diminution des investissements en début de prochaine mandature.

La réalisation du programme d'investissement, estimé à 9,3 milliards d'euros entre 2009 et 2014, devrait se traduire par une augmentation d'environ 31% de la dette directe de la Ville d'ici à fin 2015. L'endettement consolidé de la Ville, qui comprend en plus de sa dette directe, celle portée au titre des opérations d'aménagement Clichy-Batignolles et Paris Rive Gauche, pourrait atteindre 66% des recettes de fonctionnement consolidées à fin 2015 contre 56% à fin 2012. L'endettement consolidé de la Ville, même s’il demeure toujours modéré, deviendra de moins en moins soutenable au cours des prochaines années.

Ainsi nous entrons dans une période où la capacité d'autofinancement de Paris est désormais dépendante de sa maîtrise des coûts de fonctionnement et de recettes exceptionnelles, notamment de cessions d'actifs. Or, nous assistons au niveau mondial à une course éperdue à l’innovation et nous ne pourrons plus nous offrir une recherche à long terme si nous ne réussissons pas à attirer suffisamment de financements pour Paris. Dans la compétition mondiale que se livre entre elles les villes-mondes, Paris continue inexorablement à perdre du terrain. Il est vrai que l’Exécutif parisien ne peut pas porter seul la


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responsabilité d’une situation économique nationale dégradée. Et certaines faiblesses parisiennes sont inévitablement la conséquence de choix nationaux. Mais il existe aussi trop de faiblesses purement parisiennes qui sont les conséquences des arbitrages budgétaires à mon sens trop dogmatiques.

Au vu du ralentissement de l’activité parisienne, il est incompréhensible qu’il soit fait aussi peu de cas de l’attractivité économique. Lors de la prochaine mandature, je porterai donc des mesures budgétaires propres à considérer l’économie, l’entreprise, ou l’attractivité, comme priorités visibles et y consacrer les moyens financiers suffisants...

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J comme Jean Bouin

! Pour justifier mon refus de voter ce projet, j’ai choisi comme angles d’attaque la notion d’intérêt général, qui commandait de rendre Jean Bouin aux Parisiens, et le montage financier. Or, sur ce dossier, l’Exécutif a choisi d’arbitrer contre un club associatif, pour favoriser un club de rugby professionnel qui considérait normal de poursuivre son ambition aux frais du contribuable parisien. Depuis septembre 2013, le stade est opérationnel, objectivement l’esthétisme est réussi et le Stade Français gagne ses matchs à domicile. Reste à le rendre financièrement rentable et à optimiser les capacités de cette nouvelle infrastructure dans le cadre d’un cluster sport. La gestion actuelle en régie ne pourra pas durer éternellement.


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L comme Lâcheté politique

" Mon premier mandat s’achève et ma plus grande déception est d’avoir vu de trop prêt l’incroyable décalage entre la parole et l’action publique, entre l’engagement et l’acte politique.

L’épisode Pierre Christian Taittinger en est un exemple saisissant. Faire campagne avec le Maire d’alors, ce que toute la propagande électorale, les réunions publiques et privées, confirment, et le sortir du jeu sans préavis avant même l’élection du maire d’arrondissement illustre la lâcheté des hommes en politique.

Lâcheté aussi dans la gestion des dossiers : postures d’hostilité ou d’accord, à géométrie variable en fonction des acteurs présents : Molitor, Régie de quartier, Incubateur ou pépinière d’entreprises, parcelle B de Jean Bouin, Roland Garros, Fondation LVMH....

Et quand à la lâcheté s’ajoute l’impuissance publique, nos concitoyens peuvent avoir la tentation des extrêmes.


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L comme Lumière

Un symbole quand la ville lumière s’éteint à minuit alors qu’aujourd’hui l’éclairage de la tour Montparnasse équivaut à deux fers à repasser. Généraliser les leds basse consommation et rallumer Paris.


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M comme Marchés parisiens

! Lors du renouvellement des concessions des marchés découverts parisiens, l’équipe municipale a arbitré, selon moi, en faveur des concessionnaires mais au détriment des commerçants comme des parisiens. D’où mon refus de cautionner le nouveau contrat pour « l’exploitation en affermage des marchés découverts alimentaires parisiens » pour six ans.

Cette décision, la plus importante de la mandature dans ce secteur, était l’occasion pour la Ville de Paris de relancer cette activité. Or, malgré de bonnes intentions, comme un nouveau cahier des charges très strict pour les délégataires, certains choix de la Ville laissent perplexes. Dès 2009, une hausse de 30% des droits de place a été demandée aux commerçants, soit 12 millions sur six ans, alors que le montant de la redevance versée à la Ville par les concessionnaires sera inférieur de 30 % par rapport au précédent contrat. Autre mauvaise nouvelle pour nous les Parisiens, car pour la mandature cela grèvera le budget de plus de 3 millions d’euros. Mauvaise nouvelle pour les commerçants qui déjà subissent la crise de plein fouet. En choisissant de favoriser les concessionnaires au dépend des commerçants, l’Exécutif parisien a fragilisé indirectement nos marchés et donc la vie de nos quartiers.


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M comme Molitor

! La renaissance de la piscine MOLITOR, fermée depuis la fin des années 1980, sera un moment historique pour notre arrondissement.

J’ai eu l’honneur de siéger à la commission spéciale « Molitor », créée par le Conseil de Paris en juillet 2008, avec de nombreux élus du 16e arrondissement dont son Maire, et son député d’alors Bernard Debré. Le projet accepté avec difficulté par le Maire du 16e a su combiner : respect architectural (restauration du bassin d’hiver à l’identique), innovation (couverture du bassin d’été ou le traitement de l’eau à l’ozone), et attractivité économique avec une offre d’activités haut de gamme (« boutique hôtel » vitrine internationale pour le groupe Accor, centres de santé active...).

Ce projet sportif structuré, de qualité, saura respecter les exigences d’intérêt général à vocation sportive de proximité. Le bassin d’hiver devra être ouvert aux scolaires, aux associations et au public à un tarif accessible, comparable à celui de l’Aquaboulevard. Enfin, son montage financier simple et a priori solide, semble adapté au principe d’un bail emphytéotique administratif.


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Ocomme Ouverture des magasins le dimanche et après 22 heure

! Ces deux thèmes symbolisent l’archaïsme d’une partie de la classe politique qui se trompe de siècle et l’absence de liberté qui domine la vie économique française.

Comme candidat, je dénonce « la passivité coupable » de l’Exécutif parisien qui, depuis 2009, démontre son obstination à ne prendre aucune initiative.

Depuis la loi Mallié, Paris pouvait faire évoluer la situation, en proposant la création de nouvelles zones touristiques ou la création de PUCE. Il est urgent et indispensable de réviser les périmètres des zones touristiques existantes, aujourd’hui inadaptés à la réalité de l’activité et à la vie des parisiens comme des touristes. Le tourisme est la première industrie de Paris, le shopping la seconde motivation des visiteurs. Des milliers d’emplois sont en jeu, mais le dogmatisme politique poursuit son travail de sape.

Dénonçant une fois encore la situation absurde des sept zones touristiques existantes qui excluent les grands magasins, le forum des Halles et Bercy Village, je propose de lancer une expérimentation pour l’ouverture dominicale des commerces en parallèle d’une large concertation entre les partenaires sociaux.

Paris doit s’adapter aux nouveaux rythmes de vie des parisiens, un thème d’action qui dépasse très largement le commerce. Les parisiens comme les salariés sont prêts à envisager ce type d’expérimentation. Ils sont volontaires et revendiquent la liberté de pouvoir travailler pour améliorer leur pouvoir d’achat, si les entreprises négocient correctement des accords favorables. Est-ce donc encore aux politiques, aux maires ou aux préfets de bloquer ce type de mesure ?

Sur une logique purement économique ouvrir le dimanche et/ou après 22 h représente pour l’entreprise environ 20 % de son chiffre d’affaires... Aujourd’hui à Paris c’est du perdant/ perdant pour les commerçants, salariés, parisiennes et parisiens, touristes.


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P comme Pelouses d’Auteuil

! Je suis le seul Conseiller de Paris de droite et du centre à avoir soutenu et voté ce projet dès son origine. Aujourd’hui comme toujours, l’unanimité est en train de se faire car les enfants du 16e y feront enfin du sport au sein d’un vrai poumon de verdure, loin des nuisances du trafic.


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P comme Pôles de compétitivité

Le pôle Finance innovation à la manœuvre, seul pôle réellement parisien dédié à l’entreprise et à la finance « rationalisée »

! Selon un rituel annuel trop bien rôdé, chaque année de cette mandature, j’ai attiré l’attention de mes collègues sur le pôle de compétitivité de taille mondiale FINANCE INNOVATION qui accompagne et labellise de nombreux porteurs de projets innovants dans le secteur de la finance.

! Comme chaque année depuis 2008, j’ai déploré et dénoncé – toujours avec la même obstination– la faiblesse du montant affecté au pôle par le Département de Paris, y voyant là une énième traduction d’un dogmatisme symptomatique de l’Exécutif parisien en matière de développement économique qui conduit notamment la place financière parisienne à une impasse, au nom d’un tabou : la mauvaise réputation de la Finance aux yeux de nos concitoyens. Il est pourtant dans l’intérêt de tous de soutenir politiquement et financièrement la place financière parisienne, car je rappelle que d’après le dernier rapport annuel de Paris Europlace, ce secteur d’activité génère près de 550 000 emplois directs et indirects en Ile-de-France, et représente 6,4% du PIB de la région capitale.

! Chaque année, l’Exécutif a essayé de me convaincre que le pôle ne demandait pas davantage. Or je considère que depuis la création du pôle mondial, Paris accorde une subvention de patronage local quand il faudrait changer de logique : un pôle mondial doit avoir les moyens de recruter les meilleurs et de les rémunérer au juste prix de la concurrence internationale. Il faut en finir avec cette logique de « survie » économique, dont ce dossier n’est qu’un épiphénomène. Néanmoins le problème va bien au delà de la seule subvention.

! Les projets labellisés par Finance Innovation n’obtiennent pas actuellement les aides financières nécessaires à leurs réalisations. Et parmi les financeurs publics, je regrette que Paris tend à suivre trop souvent les décisions de la Région, qui craint les projets trop marqués finance. Or cette approche prive Paris de projets innovants, pourtant créateur de valeurs et d’emplois. Il faut, selon moi, que Paris s’engage au service de sa Finance, oublie sa frilosité et assume clairement son soutien. L’innovation en finance est un axe précieux du développement économique. Les projets existent, sont accompagnés dans la durée par Finance Innovation, mais ont besoin pour trouver pleinement leur


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financement de l’engagement de Paris, sésame de confiance et booster de réussite.

! Paris dispose de deux atouts majeurs au service de l’activité économique et de l’emploi : le pôle et Paris EUROPLACE aujourd’hui reconnu comme un benchmarker mondial. La place financière parisienne constitue un levier déterminant pour le développement des entreprises et-plus que jamais- dans la perspective de reprise de la croissance, elle aura besoin du soutien actif et inconditionnel du futur maire de Paris, et j’en serai le garant.

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R comme Roland Garros

Ce dossier aura marqué mon premier mandat. Ma première question d’actualité lui a été consacré. Mon inquiétude de voir partir Roland Garros de Paris prenait corps et j’avais le mauvais pressentiment que personne ne s’en souciait véritablement... Le choix de maintenir le tournoi de Roland Garros à Paris ne s’imposait pas de lui-même...

Presque six ans plus tard, s’il faut toujours rechercher le consensus avec les riverains et leurs associations, il nous faut enrayer l’ « auto contamination » des recours en tout genre qui s’apprêtent à faire durer le temps judiciaire au-delà du raisonnable.

! La Fédération Française de Tennis a su répondre positivement aux réserves et recommandations du Commissaire enquêteur ou de la Commission Départementale des sites et des paysages lors du long et patient processus de concertation qu’elle a elle-même engagé, où toutes les sensibilités se sont exprimées. Elle a pris acte, comme l’a fait la Ville de Paris, des motifs d’annulation du Tribunal Administratif et en accepte les conséquences : réduction de la durée d’exploitation à 50 ans, renoncement à l’indemnité pour préjudice exceptionnel de 20 millions en cas de blocage irrémédiable et définitif du projet, modification de la date à partir de laquelle elle aurait la faculté de demander à la ville la résiliation anticipée de la convention pour blocage, ou encore précision sur la date à partir de laquelle s’imposera à elle l’augmentation du taux de la redevance. Elle a enfin réévalué son coût prévisionnel d’investissement à 340 millions.

La Fédération Française de Tennis, grâce au talent de Michel Corajoud paysagiste et de l’architecte Marc Mimram, ont su relever le défi de créer à Paris un projet, qui dans le plus grand respect du site historiquement classé et de notre arrondissement, propose un geste architectural fort tout en se censurant constamment.

Aussi au risque de me répéter et de susciter, peut-être, les foudres de certaines associations, si l’objectif, la motivation des recours, instrumentalisées parfois par les opposants de toujours au projet, est d’allonger à l'infini les possibilités de contentieux afin d’essayer d’enliser le projet, il faut le dénoncer car l’exercice est pervers et atteint à l'attractivité de notre ville. Dans la concurrence que Paris livre avec les autres métropoles mondiales, l’allongement exorbitant des délais de réalisation des grands projets devient un handicap majeur, une perte de croissance,


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donc de compétitivité, à un moment où il est fondamental de favoriser la création d’emplois.

! Paris se devait d’exécuter le jugement dans un délai de deux mois, et ne pouvait évidemment attendre les résultats de l’appel déposé. Ainsi j’ai voté la nouvelle convention qui répondait aux deux motifs de censure sans remettre en cause le projet initial auquel je suis attachée. Paris n’a ni les moyens de faire fuir les investisseurs ni de perdre les grands projets. Il n’y aura pas de troisième tour pour les opposants aux Internationaux de France de tennis. Nous, les élus de Paris, devons refuser la fatalité de cette guérilla judiciaire. Retarder pour torpiller le projet en espérant que la Fédération Française de Tennis se lasse n’a aucun sens et Roland Garros ne doit pas faire les frais du mécontentement des parisiens alimenté par le dossier du stade Jean Bouin.

Certaine de l’intérêt de garder Roland Garros à Paris et de la qualité du projet de la Fédération Française de Tennis, je continuerai à suivre avec vigilance le dossier pour l’emmener jusqu’à son terme.

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R comme Rythmes scolaires

! Deux principes ont guidé mes interventions : l’école doit rester un sanctuaire et les activités périscolaires proposées doivent s’inscrire dans un projet éducatif territorial ambitieux, avec des objectifs clairs tels que le soutien aux apprentissages de base mais aussi le développement de l'esprit créatif ou d'entreprendre.

Mes propositions s’appuient sur le modèle d’Eurécole à généraliser dans le 16e : sport en anglais, art en allemand, théâtre (avec le support de l’enseignement théâtre du Lycée Molière).


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S comme Small business Act

! J’étais et suis toujours un fervent défenseur de l’utilisation de la commande publique, outils dont je vantais les mérites dans mon projet de « Small Business Act à la parisienne » pour Paris 2008. Paris a su faire sienne cette idée qui au fil des ans s’est imposée.


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S comme Suffrage universel direct

! L’élection du Maire de Paris au suffrage universel direct faisait partie de mes propositions de 2008 mais cette réforme doit s’inscrire dans la simplification générale de la gouvernance du Grand Paris et repose la question des compétences des arrondissements et de leur maire.


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T comme Tourisme

! L’industrie du tourisme est une industrie cyclique sur laquelle il faut porter un regard macroéconomique et mener une prospective constante. Cette industrie ne peut pas être délocalisée, même si le terrain de jeu est devenu mondial. Aussi j’ai voté en 2009 le projet de création d’un Centre International de tourisme à vocation de pôle d’excellence. Une initiative de Paris de se joindre aux deux autres régions françaises phares, Nice Sophia-Antipolis et Grenoble Rhône-Alpes, avec pour objectif de rassembler les principaux acteurs du secteur, dans un « effort de recherche, de formation et de professionnalisation des métiers du tourisme ».

! Le tourisme d’affaires me semble une priorité : ce secteur représente environ 10 % du PIB régional et 340 000 emplois directs pour la Région Paris Ile-de-France. Mais depuis 2007, Paris n’est plus la première métropole touristique au palmarès mondial, malgré un potentiel de 400 salons professionnels, une surface d’accueil de 600 000 m2 ou le projet d’extension du parc de Villepinte pour 2010... Singapour fait mieux, investit énormément et accueille mieux. Le marché des Congrès est une véritable manne financière pour la Région Capitale et le touriste d’affaires reste le meilleur des prescripteurs. En règle générale, la moitié de la clientèle hôtelière présente à Paris l’est pour motif professionnel.

Lors de la dernière mandature, j’ai été surprise de constater l’utilisation par la collectivité des recettes de Taxe de séjour. Par exemple dans le budget annexe des contributions pour près de 9 millions d’euros pour la Préfecture de Police, et de 3 millions d’euros pour la brigade des sapeurs pompiers, soit environ 1/3 du montant de la Taxe de séjour. Les hôteliers comme les parisiens pourraient être surpris de ces affectations, car le lien avec le secteur du tourisme est loin d’être évident.


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V comme Vote des extracommunautaires

! J’ai toujours considéré qu’il était inopportun de vouloir élargir le champ de la citoyenneté à une citoyenneté de résidence et j’étais donc opposée à la proposition de l’Exécutif d’élargir le corps électoral parisien aux extracommunautaires.

Selon moi, cela ne contribue pas à une modernisation de notre démocratie et qu’a contrario cela jette le trouble sur les notions de représentation et de représentativité. Ma position s’appuie sur le fait que nous élus de Paris sommes les représentants de tous les Parisiens quelque soit leur statut.

La citoyenneté est un concept politique dont la pratique est fondée sur l’appartenance à des valeurs démocratiques communes. Aussi je refuse la citoyenneté de résidence, très loin du principe de souveraineté nationale proclamé à l’article 3 de la Constitution qui subordonne le droit de vote à la nationalité française. Tout aussi loin de la citoyenneté européenne qui considère comme citoyen de l’Union « toute personne ayant la nationalité d’une Etat membre ».


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